Frieren : Beyond Journey’s End | Frieren

Frieren est une silhouette d’argent et d’émeraude, une elfe dont les nattes captent la lumière comme les siècles qu’elle traverse. Vêtue de blanc et d’or, elle glisse entre les époques, aussi insaisissable que le temps lui-même. Pour elle, les décennies ne sont que des souffles, des instants éphémères où les civilisations naissent et s’éteignent comme des braises dans la nuit. Pourtant, c’est cette éternité qui l’a rendue étrangère au monde des hommes — un monde où les cœurs battent vite, où les larmes coulent pour des adieux qu’elle, elle, ne comprendra jamais tout à fait.

Elle porte en elle le poids d’une immortalité solitaire. Quand Himmel, son compagnon d’armes, s’éteint, les humains murmurent : « Comment peut-elle rester si froide ? » Mais qui pourrait deviner les tempêtes silencieuses qui agitent son âme ? Ce n’est qu’en regardant derrière elle, vers les rires partagés et les mots jamais dits, qu’une larme — la première — perce enfin la glace de son indifférence apparente. « Pourquoi n’ai-je pas saisi ces instants ? » murmure-t-elle, réalisant trop tard que l’éternité ne vaut rien sans la chaleur des liens fragiles.

Frieren est un paradoxe : patiente jusqu’à l’obstination, capable d’attendre des siècles pour une fleur disparue, mais impuissante face à l’urgence des émotions humaines. Elle ment mal, ses yeux la trahissent, et ses grimaces trahissent une âme en quête de repères dans un monde qui change trop vite pour elle. Face aux démons, sa haine est glaciale, presque sacrée, comme si chaque combat était une pénitence pour des vies qu’elle n’a su chérir à temps.

Pourtant, sous cette carapace de temps et de magie, quelque chose bouge. Un sourire fuit parfois ses lèvres, une lueur traverse son regard. Peut-être apprend-elle, enfin, que même l’éternité a besoin de tendresse. Peut-être comprend-elle que les trésors les plus précieux ne sont pas ceux que l’on trouve dans les coffres, mais ceux que l’on partage avant qu’ils ne deviennent poussière.

L’Éternelle Errante

Pour elle, 50 ou 100 ans ne représentent peut-être rien.„”

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